Salon du livre : le triomphe de l’esprit Séminaire à Séville (2). Survol

Séminaire à Séville (1). La ville

7 mai 2006

Séminaire international “La société de l’information dans la coopération au développement : un nouveau défi pour les bibliothèques et leurs professionnels”. Séville, 4 et 5 mai 2006.

Vierge des bons livres (Séville). BenideDe retour de Séville, après deux jours riches en rencontres et idées. Un survol du séminaire lui même viendra dans un autre billet. Parlons d’abord de Séville, ville lumineuse, carrefour de cultures (chrétienne, juive, musulmane). C’est logique que on y trouve la Fundacion Tres Culturas (Fondation Trois Cultures), institution organisatrice et hôte du Séminaire. Mais on y trouve aussi, dans cette capitale de l’Andalousie, un mélange de tradition et modernité, de dévotion religieuse et d’esprit de fête, de rigueur et détente.

Séville est coupée en deux par le fleuve Guadalquivir aux eaux paisibles, qui a par endroits des allures de Gange. Des rameurs et rameuses s’y entraînent à l’aviron, des poissons s’y sentent à l’aise - les pêcheurs sont ailleurs. Je le traversais chaque jour pendant la durée du séminaire, celui-ci ayant lieu dans la Isla de la Cartuja (île de la Chartreuse). Au XVIIème, des processions menant des hérétiques au bûcher le traversaient aussi, et des curieux affamés de spectacle les regardaient depuis des barques.

Ville d’inquisition, de livres brûlés, de livres écrits et de livres lus. Presque autant d’églises et couvents que de bistrots. Des “patios” qui demeurent dans le souvenir du poète Machado. Une jeune vendeuse de chorizo lit passionnément le Siddharta de Hesse entre deux clients. Une bibliothécaire-documentaliste aux allures de danseuse de flamenco coordonne de manière impeccable un séminaire international sur les bibliothèques. Une librairie spécialisée dans l’histoire, Céfiro, est une caverne magique, où il sufit de demander pour qu’un livre, si improbable fut-il, apparaisse. Elle se trouve dans une rue consacrée à la Vierge, comme tant de rues à Séville. Mais cette vierge (voir image ci-dessus) à un nom particulier. Tentative de conciliation entre foi et amour de la littérature, ou personnalisation adoucie de l’Index, elle s’appelle “Nuestra señora de los buenos libros” (Notre dame des bons livres).

A suivre…

Articles : Société, culture,

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