Bienvenue ou Le chignon qui cache la forêt Bibliothèques indépendantes à Cuba : une vision objective?

Ce que Cynthia disait ou Le bibliothécaire et les standards du web

25 avril 2006

des standards, par Benide Des normes, des standards… encore? N’avons-nous pas assez avec les ISO 233-3:199, le Z3950 et autres MARC 21 et Marc 8, 21? A quoi bon nous rabâcher avec ces “même pas normes”, car juste recommendations, du fameux consortium à nom de détergent, le W3C?

Et bien, pourquoi ces normes existent-elles, à quoi servent-elles? Et quel rapport avec nous, humbles spécialistes en information documentaire?

Sans aller dans les détails, disons pour abréger que le but premier est d’harmoniser le Web. Des langages standardisés permettent une plus grande interopérabilité, ainsi que la pérennité des données et l’accessibilité des informations à tout public et sur une grande variété des supports. Ces standards sont, essentiellement, le XHTML, le CSS ainsi que ECMScript(version standard de javascript) et le DOM. Nous ne nous étendrons pas trop maintenant sur ceux-ci.

Deux mots ont dû certainenement te faire tilt, ô toi lecteur / trice hypothétique, mon / ma semblable, mon / ma frère / soeur… il s’agit de pérennité et accessiblité, mots chers à tout bibliothécaire, archiviste ou documentaliste dont la conservation et donc la pérennité des informations et des documents (de plus en plus souvent numériques) ainsi que la mise à disposition de ceux-ci pour tous indépendamment de race, sexe, religion et … handicap font partie des tâches esentielles.

Ah, l’accessibilité numérique… Sujet chaud s’il y en a sur le net, après l’uranium iranien et l’Association des Bienheureux Universitaires Sybarites. Car de plus en plus les gouvernements et institutions prennent conscience, en partie grâce aux association de défense des handicapés, de l’importance qui revêtit, dans notre “Société de l’information”, l’accès de celle-ci à tous comme droit fondamental. Et commencent, encore timidement, à prendre des mesures.

Bien que vous connaissiez certainement par coeur notre cher Recueil systématique suisse, je me permets de vous citer l’article 10 de Ordonnance sur l’égalité pour les handicapés, OHand (RS151.31) :

Art. 10 Prestations sur Internet
1 L’information et les prestations de communication ou de transaction proposées sur Internet doivent être accessibles aux personnes handicapées de la parole, de l’ouïe, de la vue ou handicapées moteurs. A cet effet, les sites doivent être aménagés conformément aux standards informatiques internationaux, notamment aux directives régissant l’accessibilité des pages Internet, édictées par le Consortium World Wide Web (W3C) et, subsidiairement, aux standards nationaux.

Le W3C a développé la WAI (Web Accessibility Initiative) et élaboré les Web Content Accessibility Guidelines (WCAG) qui définissent les règles et procédures pour rendre les contenus accessibles aux personnes soufrant de quelque incapacité que ce soit, mais pas seulement.

Aucun pays n’a pris plus au sérieux ces directives que les Etats-unis (et oui…). Son gouvernement fédéral a élaboré la dénommée Section 508. Tous les sites web étatiques (y compris les bibliothèques) doivent impérativement devenir accessibles selon les normes mentionnées ci-dessus. Il met à disposition, entre autres, un outil gratuit de validation d’accessiblité. Celui-ci porte un nom évocateur : Cynthia says

Pour avoir le coeur net, nous avons testé un certain nombre de sites du cru (nous en parlerons plus en détail dans un article “sérieux”). Et nous avons entendu Cynthia. And Cynthia said “Oh my God!” looking at many swiss professionals and officials Websites. And sometimes she said “Damned!”. Pas besoin de traduire mon anglais de foire.

Parmi ces sites il y avait des bibliothèques. Et même des bibliothèques dont, de par leur mission, certains manquements sont difficiles à admettre.

Il est vrai qu’un bibliothécaire n’est pas forcément webmestre. Mais nous avons le devoir, il me semble, de nous tenir au courant, de sensibiliser les décideurs et partenaires quand ils ne le sont pas et quand cela est possible. Il ne s’agit pas de proposer une version en braille de la Joconde. Il s’agit, par exemple, pour commencer, de donner une alternative textuelle aux images significatives de nos sites web (alt=”Joconde”). Ceci n’est pas difficile à implémenter, y compris par de non informaticiens mais c’est déjà le premier pas vers l’accessibilité numérique. Et, comme disait Lao Tseu : “le voyage le plus long commence par un premier pas”.

Articles : Bibliothéconomie, Normes, Standards, TIC

1 Commentaire Votre commentaire

  • 1. heg1  |  27 avril 2006 heure 14:25

    J’ai hâte de lire l’article sérieux !

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